De nos jours, la maladie d’Alzheimer ne donne aucune chance à la guérison. Inéluctablement les fonctions cognitives vont se dégrader et la personne va glisser dans la démence. Faut-il pour autant ne rien faire, ne rien tenter ? Ne doit-on pas offrir à cette personne toutes les chances de vivre le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles ?
Par son savoir, son savoir-faire et son savoir-être, l’orthophoniste a indéniablement un rôle à jouer dans la prise en charge des patients Alzheimer et dans le support aux aidants.
Nous devons nous former à ce défi, qui dépasse nos habitudes. Se former à des techniques bien sûr, mais surtout à une approche d’un monde peu connu (la vieillesse et la démence) et à un travail bien différent, mêlant adaptation cognitive, maintien de la communication, conseils et aide aux aidants. Et apprendre à modifier nos objectifs et nos attitudes au long des étapes de la maladie qui font surgir des challenges nouveaux. Mais il faut aussi montrer aux prescripteurs, décideurs et autres intervenants ce que notre intervention a de spécifique et de crucial.
C’est cette approche, technique et humaine, qui a été évoquée au long de deux Journées Scientifiques de formation en mai 2006. Qu’ils soient orthophonistes, neurologues, gériatres ou institutionnels, tous les intervenants ont en commun un travail quotidien de longue date dans ce domaine..