Léo Mangetout

Actualités Orthophoniques Mars 2000 (volume 4, n°1)
Au premier abord, le format du « livre » surprend : moins d’un quart de page…c’est sûr, c’est fait pour les petits Parisiens coincés dans le métro. Mais après l’avoir feuilleté et arpenté, on se rend bien compte que cela ne pose aucun problème : le texte est très lisible et les images de très bonne qualité. Le papier lui-même nous est apparu « luxueux ». Reste une question, pourquoi un tel format, sinon pour se démarquer de la « concurrence » (ce qui n’est pas un mal…).
L’illustration est particulièrement bien faite et se suffit presque à elle-même. Le dessin est clair, mais très expressif .C’est par lui que passe les traits d’humour. Les deux animaux, le chien Nanar et le chat Dagobert, ont la part belle dans les dessins. Qui résisterait à Nanar, plié de rire, ou à Dagobert, tirant son maître vers le lit… ? Les expressions sont fortes et facilitent grandement la lecture de l’ouvrage.

L’histoire est assez classique : un enfant mange tout ce qu’il trouve (sauf bien sûr les épinards…), en devient malade, puis devient raisonnable sur la fin. Le traitement de la « maladie » est plus original : la peau de Léo devient rouge, et sa réponse est assez surprenante…

A qui s’adresse ce petit livre ? dans sa version image, aux moyens, pour donner un excellent support d’histoire ; dans sa version lue, aux lecteurs du C.P. car le texte bien que varié reste simple ; avec l’avantage du format, qui peut réveiller l’intérêt des plus blasés…

De Sylvain FUCHS, Ed. N.A.P., 1999, « la Puce à l’oreille », 32 toute petites pages, 45FF