Actualités Orthophoniques Décembre 2003 (volume 7, n°3)
Degré de détérioration | Stade clinique
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Caractéristiques cliniques |
1- Pas de déficit cognitif | Normal | Il est important de reconnaître qu’il y a des individus qui en vieillissant ne souffrent d’aucun changement subjectif ou objectif dans leur fonctionnement intellectuel. Ainsi il y a des gens de plus de 90 ans qui ne démontrent aucun déclin cognitif. |
2 – Déficit cognitif très léger | Léger déficit de la mémoire | La plupart des gens de plus de 65 ans ont des plaintes subjectives de troubles de la mémoire particulièrement fréquents dans les domaines suivants :
– oubli de la place des objets familiers – oubli de noms (propres) auparavant bien connus. Ce sont des oublis chroniques normaux à cet âge. Quand les plaintes sont minimes et n’interviennent pas dans le fonctionnement social ou au travail, le pronostic est bon. Néanmoins, les symptômes peuvent être très inquiétants pour quelqu’un qui a peur qu’ils représentent le début de la maladie d’Alzheimer |
3 – Déclin cognitif léger | Troubles de la mémoire évidente :
baisse de la concentration et de l’attention. |
Premiers signes déficitaires apparents
• le patient peut se perdre quand il se déplace dans un endroit inconnu • les collègues de travail s’aperçoivent d’une baisse de l’efficacité professionnelle • la difficulté à trouver les mots et les noms devient évidente pour l’entourage (ainsi un professeur qui oubliait les noms de ces élèves, ou un vendeur, le nom de ses meilleurs clients) • le patient peut lire un chapitre de livre mais n’en retient que peu de choses • le patient a moins de facilité à retenir les noms des personnes qui lui sont présentées pour la première fois • les intimes peuvent être surpris de découvrir qu’un objet de grande valeur a été perdu ou égaré • les difficultés de concentration sont évidentes à l’examen clinique Diminution des performances dans les situations professionnelles ou sociales difficiles |
4 – Déclin cognitif modéré | Déficit prononcé de la mémoire |
a) le malade est moins au courant de l’actualité b) il peut manifester des lacunes dans les souvenirs de son propre passé c) trouble de la concentration sur le test des soustractions en série d) la personne perd son habileté à accomplir des tâches routinières telles que faire son marché, s’occuper des finances personnelles et de la maison, voyager, gérer son budget…
• orientation dans le temps et vis-à-vis des personnes • reconnaissance des visages et des personnes familières • capacité de se déplacer dans des endroits connus
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5 – Déclin cognitif modérément sévère | Démence débutante | La personne ne peut plus vivre seule dans son milieu
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6 – Déclin cognitif sévère | Démence moyenne |
Il retient quelques événements de son passé mais de façon très imprécise. En général, il ignore son environnement (saison, année).
• des hallucinations Par exemple, le patient peut accuser son conjoint d’être un imposteur, il peut parler à des personnes imaginaires voire à sa propre image dans un miroir. • des manifestations obsessionnelles Par exemple, le patient peut répéter continuellement des gestes élémentaires de nettoyage. c) des signes d’anxiété, une agitation et même un comportement violent (inconnu jusque là…) peuvent survenir. d) une perte de volonté car l’individu ne peut pas poursuivre une pensée suffisamment longtemps pour dégager une ligne de conduite déterminée. • Précocement dans cette étape, la personne développe une crainte de se baigner : elle ne sait plus comment ajuster la température et cela lui fait peur. Plus tard elle oublie ce qu’il faut faire pour aller uriner et on doit lui donner des instructions étape par étape. Eventuellement survient une incontinence urinaire puis fécale, par manque de contrôle car le patient n’a plus la mémoire des étapes à suivre. |
7 – Déficit | Démence profonde | Les personnes perdent l’usage de la parole et, par la suite, ne peuvent plus marcher.
Incontinence urinaire. Aide complète pour la toilette et les repas. |